Exposé statutaire de Eric V.

« Les enjeux de l’énergie »
Les premiers enjeux de l’énergie sont les ressources. Même si les experts ne s’accordent pas sur les chiffres exacts des réserves d’énergie fossiles disponibles
sur terre, les ordres de grandeurs restent cohérents et ces réserves peuvent être estimées autour de 50 – 100 ans pour le pétrole, le gaz, l’uranium (suivant les
technologies utilisées), et aux alentours de 200 ans pour le charbon. Ces ressources sont aussi dépendantes du prix que l’on accepte de payer pour
l’extraction. Des méthodes d’extraction nouvelles ou qui deviendront rentables
ont permis, ou permettront peut-être, d’accroître ces réserves (gaz de schistes, schistes bitumeux). Une chose est sûre, elles s’épuiseront dans au plus 1 ou 2
siècles. La solution pérenne, ce sont les énergies renouvelables.

Le deuxième enjeu, la consommation des énergies fossiles (hors Uranium) est le principal générateur de CO² (70% des émissions), et donc du réchauffement
climatique, et de la pollution dans les villes.
Les enjeux de l’énergie pour l’avenir sont : faire face aux besoins énergétiques à long terme avec l’épuisement certain des énergies fossiles un jour, développer les énergies renouvelables moins, peu ou pas génératrices de gaz à effet de serre (en faisant attention au cycle de vie de l’énergie (exemple de l’hydrogène produit à 95 % à partir de ressources fossiles), sortir la pollution des villes.
Les situations de la France et de l’Allemagne, souvent comparées, sont très différentes : le nucléaire en France pour l’électricité (70% environ), et le
renouvelable, le charbon (lignite) et le gaz pour l’Allemagne.
L’enjeu pour la France est de : renouveler le Parc nucléaire, développer les énergies renouvelables, et l’électrification des usages de l’énergie (pour sortir la
pollution de certains endroits), avec une difficulté majeure : le délai pour mettre en œuvre un projet industriel (au moins 10 ans).
Concernant le nucléaire, 2 technologies existent. La fission qui correspond aux réacteurs exploités en France, où l’on « casse » des noyaux d’Uranium ou de
Plutonium pour produire l’énergie. La fusion, où l’on fait fusionner des noyaux de tritium, qui est en cours d’expérimentation depuis de nombreuses années dans
beaucoup de pays selon 2 techniques : les tokamak, installations gigantesques (milliers de tonnes) pour maîtriser les températures nécessaires (100 millions de
degrés), l’utilisation de lasers pour concentrer de l’énergie sur de petites billes de gaz.
Concernant le coût de l’électricité, celui-ci est aujourd’hui dépendant d’un système, dit concurrentiel, imposé par l’Europe : le marché européen de l’électricité et du gaz. « L’impossibilité » de stocker l’électricité, fait que le prix de l’électricité sur ce marché dépend du coût de production de l’unité de
production la plus chère utilisée pour produire cette électricité.
Le développement de l’utilisation du marché de l’électricité pour s’approvisionner (développement des opérateurs proposant des offres sans disposer d’unité de production, effet pervers de l’ARENH en France) et
l’utilisation, pour les contrat de vente de l’électricité, de règles d’indexation des prix au niveau européen, largement inspirées de la situation allemande
(utilisation massive de gaz pour produire l’électricité), a conduit le prix de l’électricité sur ce marché à dépendre du prix du gaz.
Les enjeux de demain : l’exploration tous azimuts de voies pour sortir du « tout » pétrole : micro production (panneaux solaires, photovoltaïque, micro-centrale
hydraulique), les véhicules électriques (en étant attentif au problème du lithium et au développement du réseau de recharges rapides), l’hydrogène et sa
« verdisation », la biomasse et les biocarburants…
Zoom sur les fissures sur les circuits des centrales nucléaires : ce sont des fissures provoquées par le Corrosion Sous Contrainte, phénomène connu dans
l’industrie, qui ont été détectées lors des opérations régulières de maintenance.
Celles-ci concernent des coudes d’un circuit connecté au circuit primaire après les organes d’isolement du circuit, et sont situées dans une zone confinée.
Applaudissement suivi du « traditionnel banc bourguignon »
